Saignon location is ideal as it is close to several other notable Provencal villages : Bonnieux, Lourmarin, Ménerbes, Lacoste, Roussillon, and Gordes. Dating back to Roman times, this spectacular village has small shops, cafes and restaurants.

Ménerbes

Le Vieux village s’étend sur un éperon allongé, en forme de vaisseau, comme le notait déjà Nostradamus, avec sa proue et sa poupe. Ménerbes (1007 habitants, 230 m d’altitude) dont le nom rappelle celui de Minerva , la déesse romaine au casque d’or, fut habité dès le paléolithique supérieur (abri Soubeyras), et le calcolithique (dolmen de la Pichouno, unique en Vaucluse).

A l’époque romaine, plusieurs quartiers situés au bas du village étaient parsemés de « villae » dont on a retrouvé de nombreux vestiges. Avant les invasions du Vème siècle, l’ermite Castor fonda son monastère de Mananca, et l’on peut voir, de nos jours encore, sa grotte au pied du Luberon. Il ne semble pas qu’il reste grand-chose de ce monastère puisque c’est au prieuré de Saint Hilaire ( que l’on peut visiter) que s’arrêtera Saint Louis à son retour de croisade et qu’il y laissa des moines qui l’habitèrent jusqu’à la Révolution.

Au Moyen Age, l’accès de la cité, truffée de souterrains, s’effectuait par les deux portes Saint-Sauveur et Notre Dame, qui figurent sous forme de deux clés d’or dans les armoiries de Ménerbes, cité du Comtat Venaissin, réunie à la France en 1793.
De l’ancien cimetière, proche de l’église du XVIème siècle, (richement décorée),on a une magnifique vue panoramique sur le Luberon et les Monts Vaucluse. L’ancien Hospice où, la Maison de la Truffe et du Vin du Luberon est ouverte au public et aux professionnels et le Beffroi, avec son campanile, égaient la petit placette à l’Hôtel de Ville.

Un des grands moments de l’histoire de Ménerbes se situe au XVIème siècle, lors des guerres de religion. La ville, enlevée par surprise par les Huguenots à la suite de la trahison d’un prêtre, fut occupée de 1573 à fin 1578, et soutint un siège de quinze mois de la part des troupes catholiques appartenant au Pape et au Roi de France, à un contre dix. Les assiégés sortirent de la ville avec les honneurs de la guerre, tambour battant et bannières déployées. Les Ménerbiens conservent encore aujourd’hui les gros boulets en fonte qui incendièrent le village.

De vieilles demeures, privées pour la plupart, donnent fière allure au Vieux Ménerbes : le Castellet ( qu’habita le peintre Nicolas de Stael), la Carmejane ( demeure du Général Baron d’Empire de Carmejane), la vieille cure, l’Hôtel de Tingry ( où vécut avant la Révolution le Comte de Rantzau, qui avait fui le Danemark), la Citadelle ( construite après le siège, pour la défense de Ménerbes ),la demeure du Général d’Empire Robert, devenue propriété de Picasso).

Signalons encore la Chapelle Saint-Blaise du XVIIIème siècle avec ses boiseries et balustrades en fer forgé et le monument de Clovis Hugues, homme politique et délicat poète provençal du siècle dernier, né au Moulin de Castellet.

Plus près de nous, le monument aux morts de la Résistance évoque le souvenir de cinq Ménerbiens fusillés en 1944.

Tel est Ménerbes, où passèrent tant d’hommes illustres, et qui de nos jours, abrite dans un calme lumineux une pléiade de peintres, de musiciens, d’artistes de théâtre ou de cinéma, d’écrivains, qui s’intègrent à un milieu rural dispersé harmonieusement dans les vieilles fermes du terroir.

A voir dans Ménerbes :

Chapelle Saint Blaise
Monument de Clovis Hugues
St Hilaire
Le Dolmen de la Pitchoune
en contrebas du village, sur la route de Bonnieux
Le Musée du Tire-bouchon (04 90 72 41 58)
Maison de la Truffe et du Vin ( 04 90 72 38 37)

Buoux

Avec un peu plus de 120 habitants, Buoux présente un grand intérêt dans plus d’un domaine. Un peu à l’écart de la grand route Marseille-Apt, et à quelques 7 km de cette dernière ville, la commune de Buoux se situe à la sortie de la Combe de Lourmarin, englobant le Vallon de l’Ayguebrun qui draine les eaux résurgentes de ce flanc nord du grand Luberon.

A ce secteur verdoyant, bordé de hautes falaises, et qui évoque parfaitement l’intensité de la vie préhistorique qui caractérisa ces lieux, s’oppose le milieu aride du plateau des Claparèdes. L’actuel village de Buoux, dans le vallon de la Loube, se situe entre ces deux secteurs naturels si différents.

Le territoire de Buoux est sans aucun doute l’un des plus riches de Vaucluse en vestiges préhistoriques. Dès 50 000 ans avant notre ère, les hommes s’installèrent dans les grottes, pêchant dans les rivières et chassant sur le plateau des Claparèdes, où naquit par la suite l’architecture en pierres sèches.

L’époque romaine y a laissé des traces, mais c’est dans le vallon de l’Ayguebrun , au pied de l’oppidum sur lequel fut bâti plus tard le fort de Buoux, que s’installèrent au Moyen Age les habitants.
De ce village primitif, avec son église placée sous le vocable de St Germain, il ne subsiste que quelque 200 tombes rupestres creusées à même le roc, ainsi qu’un autel tabulaire placé dans l’église paroissiale actuelle.
En effet au cours de la seconde moitié du XVIIème siècle, la population qui était réfugiée un temps sur le plateau du fort, s’installa à l’écart de l’étroite vallée, à l’emplacement du présent village.
De nos jours, Buoux est un petit village paisible, aux ressources modestes, mais qui attire beaucoup de visiteurs et, en raison de ses parois rocheuses, de nombreux amateurs d’escalades.


A découvrir dans Buoux :

Dans le village l’église paroissiale ( XVIIIème siècle) et son autel paléochrétien du Vème siècle.
Au cimetière, Eglise Romane Sainte-Marie ( XIIIème siècle) à nef unique.
Dans le vallon de l’Ayguebrun, le Fort de Buoux, citadelle du vertige constitue le premier site rupestre de la Provence, comparable aux châteaux cathares. Cet important ensemble grandiose de vestiges défensifs, allongés sur un socle de falaises abruptes, reçoit 20 000 visiteurs à l’année (entrée payante).

Bonnieux

 

La commune est sur la route vers Lourmarin.

Bonnieux, Bonilis, boni oculi, bon œil ou belle vue, plusieurs explications sont données.
René Bruni, dans son ouvrage « BONNIEUX, un village de Provence en Luberon »  retient plutôt bona qui veut dire base et fait référence à l’implantation première du village.

Le village se caractérise par une grande variété de sites, naturels ou historiques :

D’une part, par ses deux églises, ses remparts, ses rues remarquables, comme le décrit Clémentine de Como : « …des rues étroites comme une échelle, ….. Deux ou trois de ces rues ont une telle déclivité, que vous semblez être menacé de la chute des maisons …. », et de nombre d’édifices anciens comme l’hôtel de Rouvil, ancienne maison commune de 1859 à 2006, l’hôtel Dieu de 1749 à 1948, devenu aujourd’hui la nouvelle mairie et quelques vastes et belles demeures dont vous pourrez admirer les façades. L’ensemble donne à Bonnieux un cachet unique.

D’autre part « Lorsque le voyageur arrive de la plaine,  … il va être confronté  au jeu de l’inattendu » (René Bruni), à 5 km du village, le Pont Julien, tel « un accent circonflexe » ( Fortuné Pin , poète du XIX ème siècle) enjambe le Calavon. Ce pont est classé Monument Historique depuis 1914 ; édifié à l’époque augustéenne (27 avant JC – 14 après J C) sur la voie domitienne, il témoigne de la romanité des lieux.

De plus, sur la crête du Luberon, la forêt des cèdres est un véritable poumon de fraîcheur pour les randonneurs et les amoureux de la nature.

Du paléolithique au premier siècle, vous y  trouverez des abris naturels au creux des combes, des oppida, des vestiges de riches villae gallo-romaine. La via domitia qui reliait l’Espagne à l’Italie, l’une des plus grandes routes de l’Europe occidentale, traversait le pays et les vastes domaines vont constituer la trame du territoire de Bonnieux, d’autres voies secondaires s’articulant autour (via vicinae). Le pont Julien témoigne du rôle prestigieux qu’il jouait à l’époque augustéenne ; ce pont de 46,60 m de long sur 4,2 m de large assure légèreté et solidité, il est l’un des ponts routiers les mieux conservé de Gaule*. Il devrait faire l’objet d’une mise en valeur par le Conseil général, le Parc national du Luberonet l’Etat ! A la croisée des routes des communes limitrophes (Bonnieux, Roussillon, Apt ..), il donne aujourd’hui son nom à la Communauté des communes.

*voir ouvrage de G. Barruol, JL Fiches et P. Garmy,  les ponts routiers en Gaule Romaine 

Après l’effondrement de l’empire romain, face aux invasions, les habitants se réfugient sur les anciens oppida. La communauté vit sous la protection du seigneur, sur le site du castrum primitif entouré de remparts, seigneuries des Castellane, puis de Forcalquier et de la puissante famille d’Agoult. Le territoire passe ensuite aux Comtes de Toulouse et en 1274 Bonnieux constitue  une enclave en terre pontificale, administrée par Rome ou Avignon pendant 517 ans.

Résidence parfois forcée des dignitaires ecclésiastiques, le village comptait alors 3500 habitants et bénéficiait toujours d’importants privilèges que lui avait accordés le Comte de Toulouse Raimond, en 1247. Le blason de la commune est le reflet de cette période prospère. Mais les pestes successives et les guerres de religion vont décimer la région. Les Vaudois, qui avaient remis en valeur les terres agricoles, sont pourchassés par l’Inquisition.

Cinq siècles ont façonné le caractère original de Bonnieux où, à partir du XVIII ème siècle, les congrégations ont foisonné (Pénitents blancs et gris, ND du Saint-Rosaire et de Sainte-Anne, de Saint-Joseph et de Saint-Charles, etc.) et ont fini par entrer en concurrence…

Bonnieux devint français par l´annexion des deux états d’Avignon et du Comtat Venaissin en 1791 et en 1793 la convention créa le département de Vaucluse.

Au XIX ème siècle, de grands travaux vont modifier l’aspect du village : démolition, alignement, agrandissement des voies (rue de la République), création d’un boulevard (Elzéar Pin), achat des belles sources de Croupatière (le village manquait d’eau) et construction d’une nouvelle église (1870) au bas du village. Depuis cette date, l’église primitive, au lieu-dit de l’ancien castrun, est dénommée « Vieille Eglise ». Les Bonnieulais disaient alors : «  A Bonieù, lei mort enterroun lei vieù »*. Cette église conserve une partie romane (XII ème siècle), la voûte est en berceau brisée ; elle a fait l’objet de travaux successivementaux XIV ème, XV ème siècles, une extension au XVIII ème siècle, quilui confère un aspect gothique, l’ensemble restant très harmonieux.

La Vieille Eglise est aujourd’hui l’objet de différentes restaurations (mobilier, retable, chapelle latérale) par l’association de sauvegarde de la VE et par la mairie. Elle renferme un orgue exceptionnel du XVIII ème siècle (orgue Isnard). Toutes les années, elle abrite une magnifique crèche créée par B. et V. Gils.

A la gare de Bonnieux, le dernier train emporte les rails en 1990.

* A Bonnieux les morts enterrent les vivants

A découvrir dans Bonnieux :

Eglise Haute ou Vieille Eglise. On y accède par un escalier de 86 marches à l’ombre des cèdres centenaires

Table d’orientation au niveau du Belvédère

Eglise neuve (1870) renferme quatre primitifs du XIXème siècle provenant de l’Eglise Haute, représentant des scènes de la Passion

Vestiges des Tours et remparts du XIIIème siècle

Hôtel de Rouville du XVIIIème siècle (ancienne mairie)

Musée de la Boulangerie (04 90 75 88 34 )

Le Pont Julien ( An III av JC) dans la plaine, à 5 km

La Tour Philippe, construction d’un original à la fin du XIXème siècle.( ne se visite pas)

La Forêt des Cèdres dans le Petit Luberon, à 6 km.

NOUVEAU ! Vous trouverez, en parcourant les ruelles du village, des sites matérialisés par 15 lutrins pour découvrir le Patrimoine historique de BONNIEUX

L’Abbaye de Sénanque